Voici peut-être le point le plus crucial et peut-être le moins dans certains cas…
Le monitoring en trois points :
Le monitoring est en réalité composé de trois points cruciaux :
- les moniteurs,
- la pièce d’écoute
- votre point d’écoute.
Si l’un de ces trois points venait à poser problème, c’est toute la chaine de monitoring qui pose problème.
Les moniteurs :
je vais revenir sur ce point rapidement. Plus vous avez d’euros, plus vous avez des chances de vous payer le « super moniteur ». Tout ce qu’on lui demande, c’est une bande passante la plus linéaire possible et de descendre le plus bas possible en restant crédible. Ceci est surtout valable pour les musiques qui pourraient être jouées sur de gros systèmes audiophiles : j’ai nommé la musique classique, le jazz et quelques autres…
Dans la réalité vraie, en dehors de toutes les fumisteries du marketing lié au mastering, 95% de la population écoute sur des systèmes audio pourris, totalement déséquilibrés et si possible en mp3 car on en stocke plus dans la mémoire de son téléphone ou sur son ordi…
Donc vous pouvez vous payer de super moniteurs mais pour le même prix, vous pouvez vivre aisément 6 mois en Indonésie plus 6 mois en Thaïlande et finir votre périple par 6 mois en Inde….la vie est formidable…
Mes enceintes de monitoring sont des Mackies HR824 et descendent à 39 Hz. Je vérifie mes médiums sur de bonnes NS10 couplées à une amplification NAD. Si la musique travaillée demande des vérifications pointues sur l’infra-basse, je branche mon casque audiophile pour cette tâche.
Ce que j’essaie de vous expliquer, c’est que vous pouvez tout à fait masteriser « à la maison » mais que vous devez quand même vous souvenir que le monitoring est un point important. relisez mon article sur les moniteurs si vous voulez approfondir le sujet.
Ce qui est important
Investissez d’abord en vous :
La premier investissement, c’est votre culture musicale.
Le développement de votre oreille passe par l’écoute du travail réalisé par des artistes et des ingénieurs du son de référence.
Vous pourrez ensuite « analyser » les comment et les pourquoi grâce à un peu de technicité et à un vocabulaire spécialisé.
Essayez d’investir dans des moniteurs qui descendent correctement en dessous de 50 Hz et/ou un bon casque audiophile.
Vous devez absolument « apprendre » à connaître votre système audio : n’écoutez pas de mp3 sur ce système.
Le mp3 pour les cochons
Le mp3 est vraiment un système (français) de m…e qui convient tout à fait aux lobbys de la musique et aux constructeurs de systèmes audio.
- « Stockez plus de 100.000h de musique sur votre… »,
- « Un DJ dans votre poche… »,
- « téléchargez en 128kbps pour 0,99€ le titre… »
Le mp3, c’est pas gros, on peut en mettre beaucoup mais ce n’est pas bon pour les oreilles d’un ingénieur du son. Ecoutez des cymbales passées à la moulinette mp3, vous comprendrez…
Mais je m’en sers lors des voyages pour écouter un bon livre audio. La voix du narrateur perds un peu de son naturel mais le coeur est dans le texte et dans l’intonation. Le mp3 peut traduire cela.
Ecoutez du bon son
Prenez plutôt le temps d’écouter des Cds (votre médiathèque est votre amie), des fichiers FLAC, des DVDs sur ce système et tendez l’oreille. Que se passe-t’il ici ? Ce violon est vraiment magnifique ! L’équilibre est vraiment bien dans ce passage.
Un bon monitoring, c’est d’abord un homme ou une femme avec deux oreilles qui prend un bon repas de « son » et qui en apprécie le goût.
Lorsque votre travail de mastering sera terminé et que vous y aurez pris un grand plaisir, il sera toujours temps de préparer les mp3s pour « le business ».
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