Dans cet article, je suppose que vous disposez au minimum de moniteurs semi-professionnel ou hifi haut de gamme. Si ce n’est pas le cas, je vous conseille de commencer en lisant Quel système d’écoute pour pouvoir réaliser un mastering ? Les casques y sont également traités.
Comment faire un bon mastering ?
C’est la question que je me suis posée en 1997 lorsque je me suis lancé dans l’aventure. Il est clair qu’à ce moment là, je n’aurais pas pu vous répondre aussi facilement. Il aura fallu de nombreuses erreurs et de superbes succès, des phases de recul, des discussions avec d’autres ingénieurs du son et de très nombreux musiciens. Une partie des réponses se trouve dans le tutoriel (téléchargeable sur mastering addict) : monitoring, acoustique, chaînes de mastering. Tout ne se trouve pas dans le tutoriel Alors pour faire un bon mastering, voilà ce que j’ai envie de vous dire :
Pour faire un bon mastering, Aimez et respectez la musique
Avant tout, pour faire un bon mastering, il faut aimer la musique sur laquelle vous aller travailler. Je travaille de très nombreux styles mais il est des styles que je refuse de travailler.
Pourquoi ? par exemple, le métal est un style sur lequel je ne pense pas faire un excellent mastering.
Bien que je respecte ce style et que je puisse écouter certains titres sans me sauver, ma culture musicale dans ce domaine n’est pas suffisamment riche et je n’ai pas suffisamment d’affinités avec ce style pour me permettra de traiter et d’améliorer la matière sonore que des musiciens et un ingénieur du son ont produit avec du temps et de la passion.
Si je devais travailler un album de métal, le résultat pourrait être bon car je demanderais un disque de référence mais il pourrait également être médiocre car je n’aurais pas porté attention à ce qui est important.
Et la médiocrité est un concept qui n’a pas sa place dans un studio de mastering.
Nous apportons la touche finale et il ne nous est pas permis d’avoir une vision faiblarde ou vacillante sur le produit final. Nous nous devons de tout mettre en œuvre et d’avoir de l’ambition pour un produit qui devra traverser le temps. Sauf, bien sur, si votre seul crédo est l’argent.
Donc, en premier conseil, je dirai que vous devez aimer la musique sur laquelle vous allez travailler.
Un mastering demande un niveau de concentration et une mise en œuvre de techniques que vous ne pourrez pas atteindre si vous n’aimez pas ce que vous faites.
Je ne dis pas que c’est impossible, je dis juste que vous avez le droit de faire des choix.
Pour réaliser un bon mastering, développez votre oreille
Développez votre culture musicale et « sonore »
En deuxième conseil, vous devez avoir une culture approfondie du style que vous allez travailler.
C’est en effet en écoutant ce que font les autres que votre culture sonore va s’agrandir.
Bien sûr, vous n’allez pas créer un son identique à un son datant de 30 ans. La demande sonore actuelle est très différente et si j’apprécie un bon vieux disque de Donny hataway (genre un Live), jamais un groupe de Soul music moderne ne me demandera de lui fournir un son avec si peu de bas et surtout si peu de volume.
Le matériel de prise de son a évolué, les techniques de mixage également et surtout, le public a évolué lui aussi…mais l’ambiance d’un disque soul reste très proche entre un album de 1968 et un album de 2012 : la puissance, la clarté en plus…
Pour réaliser un bon mastering, une palette d’outils de mastering spécifique
En troisième conseil, vous devez disposer d’outils spécifiques au style que vous allez travailler. Si cela est plutôt difficile et très cher dans le monde analogique, le monde numérique et les plugins audio ont permis aux ingénieurs du son de disposer d’une palette d’outils de mastering incroyable.
Les plugins audio au format vst
Je ne cherche pas à entrer dans la polémique analogique/numérique. Les deux mondes ont leurs qualités et leurs défauts.
Si protools a dominé le monde pro pendant de longues années avec son matériel dédié et son format « maison » de plugins (TDM), Steinberg a réussi à imposer le format des plugins vst qui sont aujourd’hui la référence des développeurs de plugins audio.
Certains fabricants de matériel arrivent encore à vendre leur matériel grâce à l’adjonction de plugins plutôt bien ficelés (Universal audio par exemple) mais la puissance de calcul des processeurs actuels se moque complètement des calculs externes…et que vaudra votre UAD dans 10 ans ??? Je acoustique ne pose la question que pour une mise en comparaison avec un investissement dans un instrument acoustique. Les plugins de l’UAD sont de très bons plugins mais il y en a beaucoup d’autres sur le marché…
Des outils de mastering différents
Pour en revenir au choix des outils de traitement, je ne me sers pas des mêmes équaliseurs, des mêmes compresseurs et je n’adopte pas les mêmes stratégies pour le mastering d’un style soul, d’un style funky ou d’un style electro.
Je pourrais utiliser toujours le même équaliseur mais chaque équaliseur a sa propre personnalité.
Je pourrais utiliser le même compresseur mais en fonction de l’effet recherché, je choisirai un compresseur ou un autre.
Non pas que tel équaliseur soit meilleur que tel autre, non pas que tel compresseur soit meilleur qu’un autre mais leur façon de fonctionner, leur musicalité, leur souplesse ou leur dureté vont faire que je vais choisir tel équaliseur, tel compresseur, tel limiteur, tel effet.
La seule solution pour savoir lequel vous va bien est de se servir de chacun des modèles dont vous disposez, de prendre le temps de les « sentir » travailler, de repérer leurs points forts, leurs points faibles, leurs limites.
C’est votre sensibilité qui va vous dire de choisir tel outil ou tel autre. Deux ou trois modèles de chaque outil devraient largement vous suffire pour vous sortir par le haut de toutes les situations
Pour réaliser un bon mastering, mettez en place des stratégies de mastering différentes
Pour aller plus loin, je n’adopte pas non plus les mêmes stratégies sur deux albums du même style.
Les différences de traitement des mixs, les différences de timbres des instruments et de la prise de son vont m’amener à aborder chaque projet avec une stratégie mastering différente : compression ou pas, EQ soustractive ou pas, analogique ou pas, ordre des traitements dans la chaîne de mastering.
Au niveau de la stratégie de travail, je vous conseille de ne pas commencer par les premiers titres.
En effet, la première période d’une session de mastering est une période de recherche et d’expérimentation.
Celle-ci va nous permettre de trouver les outils et les méthodes qui permettront de réaliser le mastering de l’album.
Ces outils et ces méthodes vont s’affiner au fur et à mesure de la session et vous n’aurez pas forcément le temps de reprendre les premiers titres alors que ce sont les titres phares et qu’ils doivent être irréprochables.
Voilà pour un premier niveau de conseil.
Pour réaliser un bon mastering, suivez une formation spécifique au mastering
Pour aller plus loin dans les qualités nécessaires pour faire un excellent mastering, il nous faudrait plus de temps. C’est l’objectif que je veux atteindre grâce à la « formation au mastering« .
Si vous voulez développer vos compétences en mastering, vous trouverez toujours des livres techniques, des articles intéressants et vous y passerez beaucoup de temps pour trouver en réalité bien peu de choses pratiques.
Je le sais, j’ai vécu la même chose.
J’ai cherché durant de nombreuses années des informations concrètes sur le mastering et j’ai trouvé de nombreuses informations, des trucs pas toujours reproductibles et pas toujours efficaces mais de vrais conseils en mastering ?
Nada ! Rien ! Où des redites de trucs techniques de base.
J’ai suivi des formations et discuté avec de grands ingénieurs du son , j’ai adoré ! Mais avec le recul, j’ai compris que ces formations permettaient uniquement de jouer avec le matos, de faire des tours de magie technique pour nous sortir de problématiques de mix ou pour obtenir un son particulier sur un instrument….
Alors j’ai rêvé ! Rêvé qu’un ingénieur du son réellement spécialisé en mastering pourrait me former à ses méthodes.
Alors j’ai cherché, cherché comment gagner du temps dans le développement de mes compétences.
Tous les programmes de formation répétaient la même chose : de la technique de base, de la théorie du son,… des trucs qu’on peut lire dans des livres.
J’ai donc décidé, après 15 ans de pratique et à la demande de nombreux ingénieurs du son, que c’était à moi de transmettre ce dont j’avais rêvé.
Pour réaliser un bon mastering, je peux apprendre le mastering
OUI ! On peut gagner au moins dix ans en profitant de l’expérience d’un ingénieur du son spécialisé en mastering, apprendre le mastering et aller plus vite avec des outils et des méthodes de mastering éprouvées dans ce métier.
Vous êtes peut-être passés tout près de certaines mais elles se sont cachées ou vous n’avez pas su les voir.
Vous en avez peut-être acquis certaines sur votre chemin musical. Combien ?
Cette formation que je vous propose, ce transfert de compétences (comme ils disent en langage « corporate »), vous permettra d’améliorer vos mixs et de les porter à un niveau supérieur.
Pour faire un bon mastering et vous améliorer, je dis juste que vous avez le droit de faire des choix.
Ce que je vous propose, je l’appelle accélérateur de talent. Cette méthode de mastering va vous faire prendre l’autoroute vers la réussite de vos productions sonores. Vous éviterez au moins 10 années de galères et vos techniques de mixage vont également y gagner en qualité. De plus, contrairement à un investissement dans du matos, je suis sur que dans 10 ans, cette connaissance sera toujours là, qu’elle aura grandi et vous aura rapporté beaucoup plus d’argent et de temps (des centaines de fois au minimum…) que ce que vous y aurez investi !
Regarderez-vous les autres prendre l’autoroute en restant sur la bande d’arrêt d’urgence ou investirez en vous ?
A bientôt
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