Mixage et mastering : La compression du bus stéréo (partie 1)

Des difficultés sur votre mastering ? Besoin d'un ingénieur de mastering ?

Préparation au mastering – la compression du bus stéréo

Et si je rentrais un peu dans la technique ?

Aujourd’hui, je voudrais vous parler de la compression du bus stéréo que j’appellerai la compression-master puis qu’elle va se situer dans la section « master » de votre table de mixage et qu’elle va vous permettre de compresser le mixage dans sa totalité….. Cette compression peut donner beaucoup à votre musique : de la douceur, une certaine cohérence, de la « patate », de l’épaisseur mais c’est également un piège qui peut vraiment réduire les chances de réussite qu’aurait eues votre mix lors de la séance de mastering.

L’objectif de cet article est de vous aider à réaliser cette compression en limitant les dégâts possibles, dégâts malheureusement irréversibles qui ne pourront être corrigés  lors de l’étape du mastering.

Une première approche de la compression/master du mix

Approche compression/master A : De nombreux ingénieurs du son ne jurent que par elle (la compression du bus master dès la conception du mix) et lorsque je reçois leurs mixages, ils sont relativement « épais », plutôt forts en volume et pourtant bien équilibrés.

Approche compression/master B : D’autres ingénieurs du son pensent que la compression ne doit être utilisée que sur des pistes individuelles voire sur des sous-groupes. Lorsque je reçois leurs mixages, je trouve des mixs équilibrés, très « vivants » en termes de dynamique mais avec un volume perçu plutôt faible.

Approche compression/master C : Enfin, certains ingénieurs du son travaillent sans compression-master pour réaliser leur mixage mais fournissent à leurs clients un « master » passé par une étape finale compression/limiteur afin de permettre au client d’avoir une écoute avec un bon volume lors de la sortie du studio. C’est malheureusement ici que je trouve le plus de casse car le process n’est pas optimisé et le bel équilibre qui a été recherché lors de la phase de mixage est souvent dénaturé par cette opération non-native.

Sur quels mixs je préfère travailler lors de la séance de mastering ?

J’aime bien la première approche car nous sommes très proches du son final et si l’ingénieur du son est expérimenté, il n’y aura pas trop de casse sur le mix. Mon travail est facilité et j’entends bien la direction du master qui se dessine. Malheureusement, j’ai aussi affaire à des ingénieurs du son moins expérimentés et les casses sont souvent un peu dures. Je retrouve souvent des problèmes d’équilibre tonal qui viennent masquer des défauts non récupérables (par exemple, une basse bien présente -surreprésentée – qui va masquer des distorsions sur les bas médiums…).

J’aime bien la seconde approche car c’est là que je retrouve le plus d’énergie réelle dans la musique. Elle claque, elle swingue mais mon travail est plus difficile. Les directions que peux prendre le mastering sont plus nombreuses et c’est ici que je rêve souvent de voir la « loudness war » se terminer.

Dans le troisième cas, soit l’ingénieur a été clean et il y est allé piano en optimisant  titre par titre pour ne pas trop dénaturer son mixage, soit il y est allé « forte » et à moi de retrouver un semblant d’équilibre ….

Cette approche est à proscrire. Elle n’a pas de sens ! Donnez une version compressée ET une version non compressée des mixages à vos clients

 

Mixage et mastering : La compression du bus stéréo (partie 2)

Dans cette seconde partie, Je vais donc parler de la première approche (approche de type A) de la compression/master que certains appelleront compression « bus » (traduction à partir de l’anglais) et des choix possibles en termes de compresseurs.

 

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