La montée en puissance du mastering

Des difficultés sur votre mastering ? Besoin d'un ingénieur de mastering ?

Quand le mastering devient une technique toujours plus complexe

Le mastering, dans ses débuts,  n’avait que pour seule fonction de transférer une bande sur un vinyl.

Puis est arrivée la stéréo  et les problèmes de phase, de limites physiques du support vinyl, les problèmes de passage en mono.

Nous sommes aujourd’hui très loin de ces problèmes de base et certains ingénieurs du son ne les connaissent même plus (je suis souvent interrogé sur les traitements à réaliser pour le passage en vinyl).

Depuis l’arrivée du CD et de la « LOUDNESS WAR », les traitements réalisés lors de la phase de mastering sont plus nombreux, plus tirés…

La montée en puissance du mastering

Là où nous n’avions qu’à rajouter un petit 1/2 dB , nous arrivons aujourd’hui à des traitements de plus en plus importants et il n’est pas rare que je sois obligé d’appliquer des gains de 12 dB sur un mix….

A nouvelle puissance, nouvelles règles et si les anciennes règles restent toujours valables dans les traitements « propres » de mixs, de nouvelles règles ont du être mises en place pour atteindre des niveaux énormes de puissance à défaut d’expressivité et d’émotion.

J’ai moi même souffert dans les premiers temps de cette transformation qui a bousculé mon approche du mastering. Je suis aujourd’hui tout à fait à l’aise et je sais aujourd’hui donner de la puissance tout en gardant le maximum de dynamique possible là où je vois de nombreux masters complètement écrasés, saturés et sans vie. Les nouvelles règles ne sont pas encore écrites…

Quand la puissance n’est qu’une illusion fatigante

Certains créent une illusion de son puissant en supprimant au maximum graves et aigus pour permettre aux fréquences médiums/haut médiums de s’écraser brutalement sur le 0 dBfs car elles supportent un peu mieux le choc. Ceci a tendance à nous donner des mixs très acides et surtout très fatigants par leurs médiums saturés. Et quand ces saturations sont numériques, elles en deviennent même stressantes au niveau auditif.

Les premiers masters que j’ai aperçus dans ce style saturé venaient de la scène punk-rock et je souris aujourd’hui lorsque je vois des mixs de « pop-variété » subir ce traitement avec des niveaux RMS de -7dB….. Les « BCBG » rejoignent les « No futur »…..

Concilier dynamique – puissance – esthétique

Je ne veux pas rentrer dans la polémique du « plus fort » = « moins beau ». Dans l’augmentation de niveau, nous avons gagné (pour les bons mixs-mastering) une énergie considérable dans le rendu des instruments et surtout des micro-dynamiques plus présentes et moins noyées dans le bruit de fond.

Cela nous donne l’impression d’être plus proches des instrumentistes et de me mieux entendre l’ensemble de la scène sonore.

A contrario, que ce soit par de mauvais choix techniques ou des directions artistiques hasardeuses, certains mixs-masterings ont abimé le travail de musiciens talentueux pour atteindre des niveaux élevés. J’ai même aperçu ce type  de  résultat sur de superbes improvisations Jazz….dommage….

Et si on reprenait tout au départ ?

Non, je ne parle pas de revenir en mono et de passer la musique sur des 78 tours…. :evil:   mais plutôt de reprendre le Focus sur la dynamique du mix.

Lorsque vous sentez que vous êtes en train de trop dénaturer, d’abimer un mix, revenez rapidement au mix de base et avancez plus progressivement.

C’est pourquoi je reprendrais un article pour parler des outils de base afin que vous puissiez faire vos choix lors de vos prochaines séances de mastering

A bientôt

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