Limiteur en mastering

Des difficultés sur votre mastering ? Besoin d'un ingénieur de mastering ?

Le mastering « old school »

Lorsque j’ai commencé le mastering en 1997, nous nous servions déjà du compresseur.

Mon studio se trouvant sur Rennes, je travaillais alors avec de nombreux groupes de punk-rock, garage, speed-rock…du dur, du sauvage et je venais de l’école Joe meek.

Un vieux SC2 entre les mains, le compresseur me donnait un son bien épais, gras à souhait mais en gardant de la dynamique. Je l’accompagnais d’ une EQ paramétrique 5 bandes à lampes de chez SPL pour finir sur un Gros limiteur hardware (maximiseur) L2 de chez waves.

Je travaillais alors en série et le limiteur me permettait d’atteindre des niveaux très corrects pour l’époque….

Un limiteur toujours, un compresseur parfois :

Sur des titres plus Zen, je laissais de côté le compresseur et ma chaine de mastering se limitait à une ou deux EQs (je dispose également d’une vraie tranche stéréo d’EQ SSL) et un limiteur au minimum.

Soyons clairs, les niveaux étaient largement inférieurs à ceux que nous avons aujourd’hui et une simple étape de limiteur suffisait pour avoir le « Gros son » mais au fait qu’est-ce qu’un limiteur ?

Un limiteur est en fait un compresseur mais avec un ratio de compression très élevé (20.1, 40.1, 999:1 par exemple) sur lequel les réglages d’attaque et de relâchement sont réglés sur des vitesses très rapides. Il est utilisé pour empêcher les « pics » du signal audio d’atteindre le 0dBFS et donc éviter des distorsions numériques liées à du clipping numérique.

Tutoriel limiteur, jusqu’où puis-je aller

Le limiteur dans ta face

Voilà à quoi ressemble la musique avec un limiteur trop poussé : une caricature !

Si vous y allez gentiment avec lui, l’effet sera relativement invisible et il vous permettra de monter votre son de quelques dBs sans que vous vous rendiez compte de l’effet.

Si vous y allez très fort, vous aurez de nombreuses distorsions du son et l’effet sera du type « dans ta face »…comme si vous vous colliez très fortement le visage sur une vitre. .. On reconnait le visage d’un humain, mais certains traits sont , comment dire? déformés…

Voila l’effet d’un limiteur sur lequel on pousse un peu trop : la musique est toujours là mais elle ne ressemble plus vraiment à ce que les musiciens et l’ingénieur du son ont dessiné.

A nouveaux challenges, nouvelles stratégies

Les règles du mastering d’il y a 15 ans sont toujours valables mais il faudra d’autres stratégies pour suivre la compétition.

Les mixs devront subir de fortes compressions sur les bus, nous devrons gérer les compresseurs différemment suivant certaines bandes de fréquences, jouer sur des vitesses, des pré-étages de limiteurs….redessiner le son pour lui permettre d’atteindre les niveaux dont il a besoin pour être écouté par un public qui veut que ça pète fort, tout de suite, sans monter le son et que ça tienne quand je monte le son !

Je reviendrai sur le limiteur car c’est un superbe outil. Un outil tellement puissant qu’il demande de la délicatesse et de la subtilité avant de le pousser dans ses retranchements.

Tags: , , , , , , , , , ,

Related posts

Les commentaires sont fermés.